Le Bangladesh à l’heure anglaise

Salut à toi le Bangladesh. Chaque étape est une évasion vers un ailleurs inattendu. Des villes à la densité  suffocante,  des rivières labyrinthiques, des fleuves larges comme la mer, des îles si éphémères qu’elles ne figurent sur aucune carte, une mangrove plus mystérieuse que la forêt de Brocéliande, le tumulte de la circulation urbaine, la jungle de la frontière birmane…

Sylhet Division, nord est du Bangladesh. Quelques kilomètres avant d’arriver à Sreemangal, une route étroite se transforme en piste. Après 9 kilomètres chaotiques sur un chemin de terre qui longe des plantations de thé, apparaît enfin le domaine de Parkul Tea Estate. Les odeurs, les bruits, les silences, les couleurs, les regards, la végétation, le ciel, l’eau, la sérénité improbable d’une plantation de thé. Reprendre son souffle. Puis se faire encore irrésistiblement aspirer par une énergie inconnue.

Sur les douces pentes de la plantation, entre deux allées régulières, les théiers façonnés à la main ressemblent à une pelouse anglaise dans le parc d’un château royal.

A la nuit tombée, résonne au loin le chant des adorateurs de Krishna qui récitent leur mantra « Hare Krishna Hare Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama… ». De maison en maison, au rythme des cymbales et des chants, femmes, hommes, enfants font chaque soir le tour de leur petit quartier.

 

La prière du soir à Krishna

La prière du soir à Krishna

Après quelques minutes, les yeux finissent par s’accoutumer à l’obscurité. Quelques pièces et quelques cigarettes pour offrandes, de l’encens et une lampe à pétrole qui donne un peu de clarté, et   cette femme qui s’arrête devant chaque maison en faisant une prière.  Tout le village est plongé dans le noir ; seules les maisons du directeur, de son adjoint, du comptable et de l’ingénieur sont raccordées à l’électricité.

 

Ce premier soir, la vielle jeep Toyota nous emmène dans un petit hameau, sans sortir de la plantation. C’est Noël et les villageois de confession chrétienne ont organisé une réception dans l’église. Nous quittons doucement le Bangladesh pour un voyage dans l’Angleterre coloniale des années 40…

 

La suite bientôt…

 

 

 

Ecole, Sreemangal, Sylhet, Bangladesh

L’école primaire de la plantation. Pas de tableau. Pas de tables. Pas de chaises.

 

Pour patienter, l’album photo de la plantation de thé Parkul Tea Estate, près de Srimongal.

« de 4 »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.